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Pourtant bien intégrées socialement les personnes évitantes paraissent perpétuellement tiraillées entre distance, inaccessibilité et peur. Comment détecter ce profil amoureux et comprendre leur fonctionnement ? Les love-keys vous seront données par Valérie BRUAT, Match Maker Privé, Coach en Relation Amoureuse et Formatrice aux Métiers de la Rencontre !

L’enfance d’un adulte évitant

Tout d’abord il est important de distinguer l’attachement sécure de l’attachement insécure. En effet, dès le premier âge notre avenir amoureux se joue, dans notre cadre familial, si ce n’est dans notre berceau… Vos parents étaient-ils stables et aimants ? Vous accordaient-ils de l’attention ? Ou plutôt privilégiaient-ils leurs carrières respectives ? Se montraient-ils soucieux de votre bien-être et à votre écoute ? Pas besoin d’avoir vécu des drames familiaux pour développer un attachement insécure. L’enfant a besoin d’exprimer librement ses ressentis, d’être câliné. Mais si à la maison ses parents n’ont pas l’habitude, n’ont pas envie ou ni le temps d’évoquer leurs sentiments, alors cette indifférence émotionnelle favorise à l’âge adulte l’attachement évitant. S’ensuit alors toute une série de silences et de non-dits qui rythmeront son enfance et adolescence. L’enfant apprendra à garder pour lui tout ce qui ne va pas à l’école, comme ses relations avec ses camarades. Son cœur est comme encapsulé. Plus tard, lorsqu’on leur demandera ce qu’ils ont retenu de leur enfance, on remarquera que les personnes au comportement évitant ont peu de souvenirs de leur petite enfance. Comme si une amnésie avait effacé tout ce qui leur avait fait mal. Pour les personnes évitantes, leurs jeunes années correspondent à une période de leur vie un peu vide, voire plate. La seule trace émotionnelle qui leur reste est ce souvenir des années passées à taire leurs émotions pour ne pas s’attirer les foudres de leurs parents ! A l’âge adulte, les profils évitants se sont blindés émotionnellement. Rien n’entre et rien ne filtre d’eux, au risque de développer des difficultés relationnelles aux niveaux professionnel, personnel, amical et amoureux.

Qui sont les parents des évitants ?

On distingue 2 types de parents propices à créer des profils évitants :

Comme vous l’avez compris dans la description liée à l’enfance, être évitant n’est pas forcément signe de personnalité toxique ou manipulatrice, soyons clairs. C’est un trait de caractère inné, construit dans un cadre familial où les parents n’avaient pas de temps de répondre aux besoins affectifs de l’enfant. Pour lui c’est une façon de se protéger et de s’adapter car comme dans un message subliminal lorsque les parents disent à leur fils ou filles : « Pas maintenant je n’ai pas le temps ! » ou « Je ne peux pas j’ai un rendez-vous ! » ou pire : « J’ai un voyage d’affaire dans moins de 6h ! » l’enfant n’a retenu de tous ces refus d’écoute : « N’exprime pas tes émotions. Je ne veux pas les entendre. Débrouille-toi tout seul et ne m’embête pas ! »

Ce climat familial anxiogène rend l’enfant autonome à un âge où il devrait être rassuré et écouté par ses parents. Dès l’âge de 2 ou 3 ans ils adoptent des attitudes qui masquent leurs émotions, ce qu’on appelle une réponse adaptative, qui consiste à ignorer ses émotions pour prouver qu’il arrive à se débrouiller tout seul. Ce qui n’est pas normal. Dans un schéma « classique » les parents sont à l’écoute des besoins de leur progéniture, de leurs peurs et de leurs interrogations jusqu’ à leurs 18 ans et même après, pour les accompagner vers l’âge adulte en toute sérénité et de façon équilibrée.

Quelles sont les caractéristiques pour repérer une personne évitante ?

Adultes, leurs émotions externes ne transpirent pas. Ils affichent une mine hautaine, froide, distante, ils n’aiment pas la vulnérabilité. Pour eux, les personnes vulnérables sont fragiles et « embêtantes ».

Au quotidien, ils apprécient la solitude, être seuls, évitent la proximité émotionnelle. Ils ont horreur d’avoir l’impression de dépendre émotionnellement d’une personne, aussi bien amicalement qu’amoureusement. Pour eux l’attachement est synonyme de vulnérabilité alors que dans leur enfance on leur a appris à « se débrouiller » très tôt et à ne rien ressentir.

Leur personnalité est assez ambivalente, car loin d’être méchant ou toxique, la personne évitante donne à la fois l’impression d’être attachante mais aussi de renfermer de grands mystères. Par conséquent on a tendance à s’attacher plus, ce qui les fait fuir…Dans certains cas ils ne rencontrent même pas la belle-famille, se posent des limites très strictes au quotidien pour ne pas se laisser envahir. Par exemple, ils chronométreront le temps qu’ils accorderont à telle ou telle personne. Refusent de recevoir du monde. Leur intransigeance peut paraître comme de l’égoïsme car ils sont très indépendants.

Cependant, les évitants renferment un vrai potentiel amoureux qui ne demande qu’à s’exprimer, sauf qu’on ne leur a pas donné les clefs ! Généralement, ils arriveront à adoucir leur trait de personnalité, lorsqu’ils prendront conscience (parfois tardivement) de la relation toxique qu’ils entretenaient avec leurs parents ou le parent qui le délaissait.

Voyez leur côté fuyant comme un mécanisme de défense. Adoptez une double lecture avec un évitant pour essayer de le comprendre. Par exemple, quand il vous dit : « je ne suis jamais tombé amoureux » cela signifie en fait qu’il se met des barrières car il a peur. En effet, les personnes évitantes ont souvent un problème de confiance en elles et notamment chez les autres. En effet, le sentiment d’abandon et d’ambivalence sont omniprésents chez l’évitant. Aussi comment recevoir de l’affection quand on n’en a jamais reçu ?

Comment rassurer un profil évitant ?

Grâce à vos nombreux témoignages et lors de mes différentes rencontres techniques qui me permettent aujourd’hui de vous aider à conquérir le cœur d’un ou d’une évitante. Tout d’abord, ayez à l’esprit que la personne évitante a besoin d’être à la fois rassurée mais aussi de ressentir de la frustration pour avoir envie de créer une relation. La personne évitante n’est pas un profil classique ou commun, dans la mesure où sa personnalité repose sur une ambivalence quasi-permanente. C’est-à-dire qu’il est fuyant/évitant ET amoureux/investi. Concrètement, prenez l’exemple d’un sprinter : sur une courte distance il va enflammer la piste et vous bombarder de délicates attentions. Or sur la durée un tel comportement n’est pas viable. L’homme ou la femme évitante risque d’exploser, car elle se sentira vidée de toute énergie à force d’avoir trop donné. Comme à l’image de cette course l’évitant.e s’épuise non pas physiquement, mais émotionnellement. Ce qui peut être fatal pour votre relation amoureuse car il sera pris de panique, de stress ou de peur, si ce n’est les 3 à la fois ! Alors que faire ?

Anticiper

Est la clef d’une relation harmonieuse avec un évitant. Le fait de comprendre son enfance, le profil psychologique de ses parents, et ses besoins vous guideront pour que vous deveniez à ses yeux la complice, partenaire idéale.

Lors de ses « crises de panique » l’évitant refait le flash-back ou le match de son enfance avec ses parents, il commence à avoir peur. Ce qui explique sa prise de distance soudaine pour étouffer ses émotions. On peut appeler son replis « la grotte ». La communication sera alors rompue. Il faut alors lui laisser du temps pour qu’il puisse se ressourcer, se recentrer sur lui-même. Ne surtout pas l’assaillir de questions, car sinon le risque de rupture sera imminent. Vous devez respecter ce besoin de prise de distance. Cela ne veut pas dire qu’il vous trompe. Il est seulement épuisé émotionnellement.

Prendre le contrôle de la situation

Pour éviter qu’il s’épuise émotionnellement. Par exemple, faîtes exprès de ne pas répondre au téléphone dès qu’il vous appelle ou envoie un SMS. Ne soyez pas toujours disponible pour des sorties, prétextez des activités avec des ami.e.s. Laissez le seul à la maison pour qu’il retrouve du temps à lui. Plus vous imposerez le tempo, plus il se sentira en sécurité et fera des efforts pour vous conquérir car il se sentira respecté ! Trop de disponibilité, nuira à votre couple. Ce qu’aime un évitant c’est le challenge. Dites « non » et faites patienter. Alternez entre des moments intimes du quotidien et des moments où vous lui imposez le tempo. Quand il ou elle sortira de sa grotte, la personne évitante a besoin d’être excitée, de ressentir le manque.

Flirtez

Les jeux de séduction, loin d’être manipulateurs, vont créer chez la personne évitante du désir et de la complicité. Vous inscrivez alors votre couple dans une dynamique amoureuse. Car un homme ou une femme évitant.e n’aiment pas les relations simples, linéaires, classiques et directes ! La complicité au sein du couple est indispensable. Dès que l’évitant ressent cette envie de séduction, il deviendra accro à vous, sans toxicité, car vous respectez son besoin d’indépendance et de flirt. Cela se traduit par un SMS hot puis une petite prise de distance. Maîtrisez l’art du flirt, de la taquinerie, les mots clefs qui vont lui faire prendre conscience que vous n’êtes pas une fille facile. C’est très positif pour la suite de votre relation. A l’inverse si vous lui montrez que vous être trop acquise, en demande, que vous lui courrez après, vous allez l’étouffer ! D’où l’objectif d’avoir des discussions fun et positives, car cela déclenchera son envie d’être avec vous. Il faut qu’il soit toujours inscrit dans une dynamique de conquête amoureuse même s’il a son propre monde et codes différents des autres hommes.
Pour résumer, la personnalité négative de l’évitant doit être contrebalancée par des choses positives, comme l’attraction, les jeux de séduction, les défis, les surprises ou un tempo imposé. Maintenant c’est à vous de jouer !

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